Pages

dimanche 9 mai 2010

Dudu, gorette amour de ma vie


















Je me rend compte que je n'ai jamais parlé sur ce blog de Dudu, même si elle trône sur l'en tête de ce blog... Trop frais encore dans mon esprit lorsque j'ai ouvert ce blog, et trop difficile alors de parler d'elle... C'est encore dur aujourd'hui mais le temps passe...

Pas une seule journée ne s'écoule sans que je ne pense à elle. Dudu était une petite gorette incroyable, gentille, câline, vraiment adorable. C'était véritablement la gorette de ma vie, même si j'aime mes autres gorettes, ce n'est rien en comparaison de l'amour que j'avais (et que j'ai encore, même si elle n'est plus là) pour elle.
Dudu reconnaissait son prénom et y répondait... Dudu courrait dans tous les sens... Dudu faisait "les 24h du Mans" en pouiquant tellement elle était heureuse... Dudu remplissait ma vie et mon coeur de bonheur.

Tout a commencé en Février 2007 lorsque nous sommes allés passé quelques jours de vacances sur Paris. L'occasion de passer visiter l'élevage d'un soit disant très grand éleveur de cochon d'inde. Elevage qui n'est ni plus ni moins qu'un élevage "en batterie" de cochons d'inde qui fournissent les animaleries de la région de Melun. Bref...
C'était sans compter sur le charme de deux gorettes en goguette, Dudu et Nuage. Dès qu'elle m'a vu, Dudu s'est approché d'un pas décidé vers les barreaux de sa cage, elle était déjà d'une confiance et d'une gentillesse incroyable. Dudu m'a choisie, mais le coup de foudre a été mutuel.
Très vite, de retour à la maison, nous nous sommes rendus compte que quelque chose n'allait pas... Dudu ne grandissait pas, ne grossissait pas tellement, et elle avait un drôle de balancement de la tête quand elle respirait.
Première visite chez le vétérinaire de Pinky qui s'avère être d'une incompétence sans bornes... Je me renseigne sur un forum, on me conseille un vétérinaire à Oloron, et un autre à Toulouse.
Toulouse me semble un peu éloigné (160km de chez moi), donc ce sera Oloron. Grave erreur de ma part, le vétérinaire, fort sympathique (et très mignon ce qui ne gachait rien à  l'affaire LOL) me fait venir toutes les semaines, mais ne change en rien le traitement de Dudu, qui n'est pas assez fort. Son état empire de plus en plus, malgré toutes ces visites à Oloron. Temps perdu...
Je décide d'aller à Toulouse, tenter ce vétérinaire au diable les kilomètres, seule la santé de Dudu m'importe.
Enfin un vétérinaire compétent!!! (d'ailleurs, je ne fais confiance à aucun autre vétérinaire depuis, c'est uniquement LUI qui s'occupe de mes animaux).
Après examens, radios etc, Dudu souffre d'une assez grave infection pulmonaire, avec une bactérie très résistante.
Plusieurs traitements vont être mis en place. Entre prises de médicaments pour ses poumons,les inhalations, les sirops pour son transit (qui se dégrade sérieusemet avec tous ces médocs). Elle est petite et pas très épaisse, et devient de plus en plus anorexique : on passe au gavage. Puis à trois heures de massages de bidou par jour (pour stimuler son transit et éliminer les gaz). Tout cela quotidennement. Etudiante à l'époque, je passe absolument tout mon temps avec Dudu, du matin à presque minuit le soir je m'occupe d'elle. Je suis d'une détermination sans faille, et je veux qu'elle s'en sorte!
Dudu sera définitivement guérie en juillet 2007 après 5 mois de traitement continu.
Voici une vidéo pour résumer la première année de vie de Dudu

Tout cela n'a fait qu'accroître nos liens. Dudu et moi étions très fusionnelles.
Au quotidien, Dudu était un rayon de soleil. Il y a énormément de choses qu'elle faisait qui me manquent atrocement. Par exemple, l'une des passions de Dudu était d'aller se cacher sous mon lit. Elle faisait ça tout le temps. Mais le plus drôle, c'est qu'elle le faisait exprès pour que j'aille la chercher. Dès que je disais "Dudu????" elle se mettait à pouiquer très fort comme pour dire "uuuiiiii, je suis làààà sous ton lit viens me chercher hihi"! lol

J'étais très fière d'elle, Dudu était la mascotte de toute ma famille et de mes amies qui l'adoraient. Fière de sa guérison, de sa gentillesse, de son courage et sa volonté de vivre. Je disais à tout le monde que maintenant que Dudu était sauvée, elle vivrait jusqu'à 10 ans! Au moins!!! Ensemble nous pouvions tout combattre, tout guérir... Grâce à Dudu, j'ai fait mes armes d'infirmière chonchon et plus aucun soin ne me fait peur! Ainsi je pensais, j'étais sûre que jamais il ne lui arriverai quelque chose maintenant...

Le jeudi 19 mars 2009, vers 11h Pierre m'appelle au travail... Il vient de rentrer du marché, et trouve Dudu très enflée. Je sais que Pierre s'inquiète vite parfois, et pour rien très souvent, j'essai de le rassurer mais son ton est pressant. Je commence à m'inquiéter et décide de rentrer rapidement du boulot. J'essai de relativiser, j'ai fait un câlin à Dudu à 7h avant d'aller travailler et tout aller bien, ce ne doit pas être bien grave!
Arrivée à la maison, je trouve Dudu dans un état très inquiétant. Elle est gonflée, son ventre à doublé de volume, elle a même du mal à marcher. Je la palpe doucement, elle est remplie de gaz. Je ne comprend pas, rien n'a changé dans son alimentation, d'où vient ce problème?! Elle frissonne, elle souffre, mais elle accepte de manger un brin de foin que je lui tend.
On prépare rapidement une boîte de transport, j'envelloppe Dudu dans sa couverture doudou, je lui fais un gros calin, un gros bisou, lui dit d'être sage et que tout va bien aller, le Doc va bien s'occuper d'elle, elle sera vite de retour.
Je ne peux pas aller à Toulouse avec elle, je dois retourner au boulot le coeur lourd. Ce sera la dernière fois que je verrai Dudu... ;'(

Pierre la porte d'urgence au Doc, qui la prend très vite. Immédiatement, il "aspire" le gaz de ses intestins pour la décompresser un peu et la soulager (il doit y avoir un terme technique à cette action, mais je l'ignore). Il effectue une radio, et Dudu retourne en salle d'attente avec Pierre pour attendre l'impression de la radio.
Pierre m'appelle, il me dit qu'elle est bien dégonflée, et semble déjà aller beaucoup mieux. Je suis soulagée mais toujours très soucieuse, et le fait de ne pas être là avec elle me fait beaucoup culpabiliser.
Mais Dudu se met très rapidement à re gonfler, en quelques minutes. Le Doc décide de la garder pour recommencer à la décompresser.
Pierre rentre à la maison. Ma puce reste chez le véto. L'angoisse et l'attente commencent. Il n'est rien de plus horrible pour moi de devoir patienter pour les nouvelles, appeller aux heures convenues pour savoir comment elle va, ce qui se passe, je me retiens de ne pas appeller toutes les heures pour ne pas importuner les vétos, mais c'est atrocement dur. Je suis à la limite de l'hystérie et passe ces heures avec une boule au ventre.
Le Doc nous propose d'ouvrir et d'aller voir exactement ce qui cloche, car lui non plus ne semble pas comprendre d'où vient le soucis. Nous acceptons bien sûr, le supplions de faire tout, tout tout pour la sauver.
L'opération a lieu le jeudi soir, et se passe relativement bien. Cependant, le système digestif de Dudu est plein d'oedèmes, elle a des soucis de coagulation et même les sutures se mettent à saigner, ce qui n'est pas normal du tout.
Vendredi matin j'appelle dès l'ouverture de la clinique, Dudu a essayé de manger ses crottes durant la nuit, ce qui semble encourageant au yeux du Doc. A midi, je rapelle, pas de nouveauté... Je retourne bosser, je suis au bord de l'implosion.
A 17h je rapelle : Le Doc ne semble plus optimiste mais il continue à tout faire pour essayer de soigner Dudu. Je rappelle avant la fermeture de la clinique, toujours pareil... Je demande au Doc de lui faire un gros câlin de ma part. Je pense à elle à chaque seconde qui passe...

21h, mon portable sonne... Le numéro de la clinique... Un seul mot me vient à la bouche : NON... Je comprend immédiatement que si le Doc appelle, c'est que quelque chose de très grave vient de se produire.
Un silence... Le Doc qui essai de me dire...
Je ne me rappelle que de mes cris, de mes pleurs au téléphone, je répète "NON CE N EST PAS POSSIBLE, PAS DUDU. CE N EST PAS POSSIBLE". Le coup de téléphone le plus horrible de toute ma vie....

Je pleure durant des heures, tout mon monde s'écroule, je ne réalise pas, je ne veux pas y croire. Je finis par aller me coucher. Dès que je me réveille, je me remet à pleurer, toute la journée, et durant plusieurs jours. Je rêve de Dudu...
Cette semaine fût très très dure, le lundi avant la mort de Dudu, je venais de perdre Gros Loup mon premier rat. J'étais donc déjà très très affligée, alors perdre Dudu là dessus, ce n'était pas possible....
Je refuse de m'occuper des autres gorettes, les voir, les entendre est au dessus de mes forces. Pierre s'occupera d'elles durant quelques jours, et changera toute la disposition de la pièce pour essayer de me faciliter les choses mais durant plusieurs mois, je ressentirai beaucoup de peine à leur contact.
Le samedi nous étions invités sur Toulouse chez des amis. Faire bonne figure m'est impossible, même les plus passionnés de NAC ne semblent pas comprendre ma détresse. Leurs sourires me révulsent, leurs mots gentils encore plus... Ils n'arrivent pas à saisir un dixième de ma douleur. Je n'arrive pas à parler, à tenir une conversation comme si de rien n'était, c'est impossible. Je suis vraiment meurtrie à l'intérieur, je n'ai qu'une envie : rester seule, me terrer dans mon lit avec ma douleur.
Dimanche, nous passons à la clinique, afin de récupérer le corps de ma puce. Greg, l'autre vétérinaire nous reçois. Il prend du temps pour nous expliquer le tableau clinique de Dudu, leurs pistes d'explorations, leurs incompréhensions parce qu'ils ne savent pas vraiment ce qui s'est passé, le cas de Dudu est inédit pour eux. Il arrive à utiliser des mots qui me soulagent, se montre plein de douceur et de respect. Pour la première fois depuis deux jours je me sent un peu apaisée.
Retour de Toulouse, nous enterrons Dudu dans le jardin de ma maman. Beaucoup de larmes, beaucoup de peine encore...
Un an après... La vie est revenue dans le troupeau de gorettes, en particulier par l'adoption de Popette. Je commence juste à pouvoir regarder les photos de Dudu. Un peu plus difficilement les vidéos, qui me peinent encore énormément. Je pleure encore ma douce, et il ne se passe pas un seul jour sans que je ne pense à elle.
Un an après... elle me manque toujours aussi terriblement... Et je l'aime toujours autant...


3 commentaires:

  1. Un très bel hommage à ta puce, plein de pensées pour elle.

    RépondreSupprimer
  2. J'ai eu les larmes aux yeux à te lire...tu parles d'elle avec tant d'amour, elle était si exceptionnelle ! li-lou

    RépondreSupprimer
  3. <3 Ah... les 24h du Mans... les rencontres à Toulouse, malheureusement trop souvent en compagnie de Dudu, et sa petite bouille toute innocente... Je pense encore souvent à elle, tu sais. C'est vrai qu'elle était vraiment une mascotte, comme Manno a pu l'être. Ca fait bobo, les mascottes, quand elles partent. Un petit salut à la doucette Dudu en haut et un gros câlin à toi, ma belle...

    RépondreSupprimer